Dépistage dentaire : fin d'un acquis social

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Depuis trente ans la municipalité offrait un service de qualité à tous les jeunes Palaisiens scolarisés : un dépistage dentaire réalisé dans des conditions optimales de sécurité, confort et hygiène. Les enfants étaient transportés en car, classe par classe, de l'école vers le CPHS. Là, un chirurgien dentiste les examinait un par un, établissait un diagnostic, pendant qu'une infirmière enseignait aux enfants avec des supports appropriés, comment bien entretenir ses dents ; les enfants repartaient avec une brosse à dents, un dentifrice et des conseils plein la tête. C'était une première approche du fauteuil dentaire, non traumatisante, un apprentissage ludique de l'hygiène bucco-dentaire incomparable.

Une prévention de grande qualité que beaucoup de villes nous enviaient, d'ailleurs considérée comme un modèle dans l'Essonne. Des chirurgiens dentistes se livraient depuis des années, trente ans pour l'un, vingt ans pour un autre, à cet exercice, et ce jusqu'a vingt fois par an. C'était un vrai sacerdoce. Hélas en juillet, une lettre très anonyme est adressée à tous les dentistes de Palaiseau pour les avertir que la donne a changé. Ce sont eux qui devront se rendre dans les écoles.

Voici un extrait de la réponse des Chirurgiens dentistes : " Vous avez décidé de remplacer ce dépistage de grande qualité par un dépistage dentaire fait au sein des écoles à l'instar des communes environnantes. Pour de nombreuses raisons que nous avons exposées à la municipalité au cours d'une réunion à laquelle vous étiez absent, ces nouvelles modalités pratiques sont inacceptables. Nous regretterions que cet acquis social des familles de notre ville disparaisse ainsi, votre municipalité en porterait l'entière responsabilité. "

A la suite de cette lettre, les chirurgiens dentistes ont été à nouveau invités à rencontrer le Maire et aux dernières nouvelles cette invitation s'est soldée par une rencontre stérile avec un membre du cabinet du Maire et un agent de l'administration municipale. De nouveau il a été répété que dans le cadre des restrictions budgétaires, ce dépistage coûtait trop cher. Les Chirurgiens dentistes concernés restent sur leur position et refusent d'aller exercer dans les écoles. Pourtant, Monsieur Lamy, absent de toutes ces réunions, répète fréquemment que le social n'a pas de prix. Cherchez l'erreur ! C'est donc bien la fin programmée d'un acquis social pour les familles de Palaiseau.